Chut ! On a un plan

Humour/ Cirque/Musique/Marionettes

Spectacle jeune public (à partir de 3 ans)

D’après l’album dédié jeunesse de Chris Haughton

SYNOPSIS

Dans une forêt sombre, trois braconniers, armés de filets à papillon, accompagnés d’un enfant qui semble être initié à la chasse , poursuivent un bel oiseau coloré.

L’enfant qui les observe voudrait leur dire qu’il a une idée pour que l’oiseau approche et pour l’apprivoiser…

Mais: « CHUT » ! !… les adultes, pour l’attraper, ont un plan.

On retrouve avec bonheur le graphisme joyeux et original de Chris Haughton et son formidable sens de l’humour !

Chut ! on a un plan a reçu le prix des Incorruptibles (maternelle) ainsi que le prix Bernard Versele (2 chouettes).Un conté écologique

L’histoire racontée par Chris Haughton, auteur-illustrateur irlandais, est courte, simple, efficace. Mais, sous couvert d’humour, elle fait passer des messages sur la liberté, le partage, l’union et la tolérance. Ce conte écologique dénonce la bêtise de l’homme face à la splendide Nature qui nous entoure. Le texte très simple et répétitif permet de rythmer le spectacle de ritournelles et d’onomatopées pour accompagner l’histoire et jouer pour les enfants à partir 3 ans, et pour toute la famille. Les illustrations de l’artiste sont très épurées : le bleu nuit omniprésent suggère l’uniformité, l’anonymat de la violence à l’encontre de la Nature et fait ressortir les plumes colorées de l‘oiseau, marques de fantaisie, de différence, de beauté et de vie. L’auteur engage les adultes à une réflexion sur le devoir de transmission envers nos enfants face à la question écologique et au rapport que nous entretenons avec la Nature. Mais il nous donne aussi l’espoir de voir une nouvelle génération qui, ayant une conscience écologique, se mettrait à l’œuvre pour ne pas répéter les erreurs des générations passées.

NOTE D'INTENTION

La question de la Nature est au carrefour de tout ; l’éthique, la politique, la métaphysique, l’épistémologie. Alors, de quoi ou de qui parle-t-on en affirmant qu’il faut protéger la Nature ? Ou qu’on la profane ? Faut-il lui reconnaître une part de sacré ? Et qu’est-ce que cela signifie ? Chacune de mes créations est une manière d’interroger  « sur la sauvegarde de la maison commune ». Je veux continuer à avoir une fonction en tant qu’artiste dans la Cité où j’habite pleinement et parler du monde dans lequel on vit actuellement, en vue de l’améliorer. Plus que jamais je veux continuer à porter notre théâtre sous toutes ses formes et tous ses possibles et ne pas restreindre mon imagination à un format attendu. Pour raconter cette histoire, les outils que je choisis sont : le cirque, la musique, la marionnette et le burlesque. Je pense qu’ainsi on pourra atteindre un point de résilience, accepter ce qui arrive sans s’effondrer mais en combattant chaque jour ce qu’il y a à combattre en relevant ce grand défi du combat écologique avec un corps poétique vivant et exalté. Pour cette adaptation de Chut ! On a un plan, je choisi de réunir plusieurs disciplines qui me permettront de traduire, et donc d’écrire un spectacle qui respecte le travail de l’auteur Chris Haughton et de le sublimer sur scène. Nous partirons d’un travail d’écriture avec le musicien Mathieu Boccaren. La musique prendra en charge le récit de cette Nature, à travers la musique live et les sons ou voix enregistrées. Le son prendra une dimension très importante, même les onomatopées seront diffusées. Cela me permettra de rester dans l’intensité de la dramaturgie de notre nuit dans cette forêt. Le choix de la marionnette et du cirque me permet d’aller travailler les échelles et donc la profondeur de cette forêt, au sens propre et au sens figuré.
J’envisage de travailler en théâtre noir, les circassiennes commenceraient par manipuler l’aplat de leur propre personnage pour après la première chute au sol les incarner. L’enfant, lui, serait une marionnette en 3D manipulée tout au long de la pièce. Enfin les oiseaux de la forêt, qui représentent une splendeur maltraitée par l’homme, seraient d’abord traités en aplats. Ce qui traduirait une forme de distance confortable et contemplative qu’on a vis à vis d’elle. Comme ces oiseaux que les braconniers veulent capturer et qu’ils imaginent tout simplement pouvoir rapporter chez eux.
Il s’en suivra ensuite une mise en vol, une explosion marionnettique d’oiseaux symbolisant une victoire de la Nature. Le Cirque nous permettra dans l’utilisation de la cascade burlesque, dirigée par Mahmoud Louertani, de travailler sur le suspens avant la chute, mettant ainsi en exergue la bêtise de l’homme. À répétition, les braconniers tentent de capturer l’oiseau en lui sautant dessus. L’auteur s’arrête sur leur corps en plein vol, la seconde avant de réaliser qu’il est trop tard pour ne pas s’écraser au sol. Nous avons donc un gros travail à faire sur cette suspension dans les airs. Il faudra se jeter de l’arbre agrès. La recherche nous amènera à prendre des décisions dans le traitement de cette suspension. Nous userons de trois spécialités circassiennes pour réussir à interpréter l’œuvre de Chris Haughton: l’acrobatie, quand il s’agira de monter à l’arbre, en colonne. La contorsion, quand il faudra nager sous l’eau. et le mât chinois qui ici a été détourné en arbre agrès. Ces outils de corps, de papiers ou de matière vivante, de matières sonores devraient me permettre de dessiner notre spectacle de manière exigeante et intense.