On est bien ici

Clown, philosophie, ouverture au monde

Spectacle tout public à partir de 6 ans
Durée : 30 min

À la mise en scène : Caroline Panzera
Au jeu : Azeddine Benamara et Nikola Carton

SYNOPSIS

Deux clowns, s’installent dans le public : eux aussi viennent voir un spectacle. Ils essaient de s’installer
devant : c’est trop près. Au fond ? C’est trop loin. Finalement c’était bien devant. C’est quoi, la
meilleure place ?
Claun’dine et Hervé habitent juste à côté, à 50 mètres à vol d’oiseau, à une journée de marche pour
un escargot, à quelques secondes pour un jaguar… . Ils essaient de trouver leur place parmi les
autres, s’interrogent sur les bonnes distances à tenir, sur ce qui est loin ou près, bref sur la distance
qui nous sépare d’un endroit ou d’une personne. Comment calcule-t-on une distance de la lune au
caillou qu’on tient dans sa main ? Petit à petit, Claun’dine et Hervé se rendent compte que pour
trouver leur place dans ce monde ils doivent la penser avec ceux qui les entourent. Ils réalisent qu’ils
sont au milieu d’inconnus qui sont donc par déduction des étrangers pour eux. Hervé commence à
avoir peur de se trouver au milieu d’un groupe d’étrangers mais Claun’dine se rappelle qu’elle a lu
quelque part qu’il fallait devenir « cosmopolites » pour ne plus avoir peur de l’autre.

NOTE D'INTENTION

Ce spectacle est une pièce philosophique douce. Il interroge les spectateurs sur la place de l’Homme dans
le monde d’un point de vue spatial et moral et vis-à-vis de l’autre Homme : l’Étranger. Il invite les plus
petits et les grands à devenir « cosmopolites ».
Ce spectacle est aussi une variation poétique farfelue qui use de jeux de mots, avec la langue, son sens et
ses sonorités, qui peuvent laisser libre cours à l’imagination : l’ici, le proche, le lointain, la
distance, la lune, la préhensibilisé/la sensibilité, le voyage, l’étranger, un cosmopolite.
La crise planétaire que nous avons traversé ces dernières années nous a plus ou moins assigné à résidence,
nous sommes par la force des événements devenus touristes dans notre propre chez nous.
Devons-nous nous réjouir de redécouvrir le bonheur d’être « ici » ou craindre que le rétrécissement de nos
perspectives nous conduise au repli sur soi et à la peur de l’autre ?
Nos deux clowns, Claun’dine et Hervé, font leur première sortie « au spectacle » ce jour-là et s’interrogent
sur l’endroit où ils se sentiront le mieux. Plus près ou plus loin ?
Au contact des autres spectateurs ils s’aperçoivent que dans le proche ils vont trouver de l’exotisme à
portée de main. Car en y regardant de plus près nous sommes tous des étrangers les uns pour les autres,
tous différents.
Ils découvrent ensuite que le corps est le point zéro de notre expérience : le proche et le lointain se jugent
à partir de lui. Claun’dine encourage Hervé à devenir « plus cosmopolite » quand Hervé lui fait preuve
de prudence vis-à-vis de la réouverture au monde et aux autres.
Ce spectacle qui laisse une place à l’improvisation est une variation beckettienne qui interroge sur la
condition humaine, la place de l’Homme, ses perspectives, son accession au bonheur. Un moment doux et
tendre à partager en famille.